jeudi 14 novembre 2013

Des champs de légumes sur l’espace de l’ex-marché Type K le 18/04/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Des champs de légumes sur l’espace de l’ex-marché Type K le 18/04/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Le plan national d’investissement agricole de la RDC bénéficiera de plus d’un milliard de dollars. Les partenaires techniques et financiers du gouvernement ainsi que des acteurs du secteur privé ont souscrit, chacun selon ses moyens, à apporter les financements nécessaires à l’exécution de ce plan de huit ans, lors des business meeting, tenus le 7 et 8 novembre derniers. Le gouvernement avait lancé ces réunions d’affaire pour mobiliser des fonds à cette fin.
Le ministère de l’agriculture et développement rural espérait réunir plus de trois milliards de dollars américains de souscription. Le besoin en financement du plan national d’investissement agricole était de l’ordre de près de 6 000 000 000 de dollars. 65% de ce montant devait être mobilisés.
Mais lors des réunions d’affaires, certains de ses partenaires comme la Banque mondiale, la Banque africaine pour le développement (Bad), l’Union européenne, la FAO ou l’USAID n’ont souscrit que pour plus de 1 200 000 000 de dollars américains. Tandis que le secteur privé ainsi que certains pays ont souscrit pour plus de 400 000 000 $ US.
De son côté, le gouvernement Congolais lui-même allouera chaque année 10 000 000 de dollars au secteur agricole d’ici à 2020, un chiffre qu’il compte augmenter. Cependant, il a pris l’engagement d’augmenter sa dotation budgétaire à l’agriculture.
 

vendredi 1 novembre 2013

La République démocratique du Congo (RDC) s'apprête à modifier une loi qui limite la participation étrangère dans les projets agricoles. Une décision qui intervient alors que le pays cherche à attirer 5,7 milliards de dollars d'investissement dans le cadre de son plan d'expansion agricole.

Mis à jour le 15 juillet 2013 à 17h00 GMT - Réaction de Feronia
Nécessité fait loi. Alors que la République démocratique du Congo (RDC) cherche 5,7 milliards de dollars pour financer son plan d’expansion agricole, qui prévoit une croissance annuelle du secteur de 6%. N'ayant obtenu que 15% de cette somme, le ministère de l’Agriculture a décidé d’assouplir la loi sur la propriété agricole. Cette dernière requiert notamment que les citoyens ou les entreprises congolaises détiennent plus de 50% des projets agricoles. Cette participation pourrait être ramenée à 20%, dans le cadre d'un processus destiné à « rassurer les éventuels investisseurs ».
L'annonce intervient alors que le groupe canadien Feronia, l’un des plus importants propriétaires fonciers du pays, s’inquiétait récemment sur son site internet de savoir si les nouvelles règles envisagées s’appliqueraient à lui. En réaction à la dépêche de Bloomberg, la société affirme sur son site qu'elle n'a pas été en mesure de confirmer l'information auprès des autorités. « Elles ne seront pas rétroactives », a affirmé le ministre de l'Agriculture Jean-Chrysostome Vahamwiti, cité par Bloomberg, ajoutant que « les investisseurs ont besoin de garanties ».
 
Investissements privés
Selon le  ministre, le programme de développement vise une croissance annuelle de 6% du secteur agricole. Le gouvernement va organiser une conférence en septembre pour aider à attirer davantage d'investissements. « Nous ne voulons pas de prêts, nous recherchons des investissements privés, des personnes qui apportent leur propre capital pour investir dans ce pays », a déclaré le ministre.
L'agriculture représente environ 22% des 15,6 milliards de dollars de PIB annuel du pays, selon les données de la Banque africaine de développement (BAD). La RDC entend faire du secteur agricole le relais de l’industrie minière, dont le potentiel est immense, mais pas « soutenable », pour reprendre les mots du ministre. De même, le gouvernement congolais veut investir dans l’agriculture pour réduire la faim de moitié dans le pays d’ici à 2018, a-t-il expliqué.
Actuellement, la RDC, le plus grand pays d'Afrique sub-saharienne, utilise seulement quelque 10 % de ses plus de 80 millions d'hectares de terres arables, selon la FAO.
Photo : La RDC utilise seulement quelque 10 % de ses plus de 80 millions d'hectares de terres arables. © Lokutu Oil Palm/Feronia
http://congo-agricole.blogspot.com/2013/11/la-rdc-veut-attirer-57-milliards-de.html